le culte du 14 juillet 2024 la déclaration de Barmen thèses 5 et 6

la déclaration de Barmen prédication sur les thèses 5 et 6

prédication du 14 juillet 2024 corr

 

Prière d’illumination

Seigneur, tu es le Maître et nous sommes tes disciples;

cest de toi que nous avons tout à apprendre.

Cependant, nous sommes lents à comprendre

et à croire ce qui concerne ton Royaume.

Mais tu nous as promis ton Esprit de vérité,

pour nous conduire dans toute la vérité.

Ouvre nos cœurs et dispose nos oreilles,

afin que nous recevions, ensemble et maintenant,

la connaissance du salut que tu accordes à lhumanité.  Amen.

 

 

Lectures bibliques

1 Pierre 2, 11Je vous y encourage, très chers amis, vous qui êtes des immigrés, des gens de passage sur cette terre : tenez-vous à l’écart des penchants mauvais qui font la guerre à votre être. 12Ayez une bonne conduite parmi les païens ; ainsi, même s’ils vous calomnient en vous traitant de malfaiteurs, ils seront obligés de reconnaître le bien que vous faites et de remercier Dieu le jour où il viendra.

13Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité humaine : à l’empereur, qui a le pouvoir suprême, 14et aux gouverneurs, envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour louer ceux qui font le bien. 15En effet, ce que Dieu veut, c’est qu’en pratiquant le bien, vous réduisiez au silence les gens ignorants et stupides. 16Conduisez-vous comme des personnes libres ; cependant, n’utilisez pas votre liberté comme un voile pour couvrir la malveillance, agissez plutôt comme des personnes qui sont au service de Dieu. 17Respectez tous les êtres humains, aimez vos frères et vos sœurs en la foi, reconnaissez l’autorité de Dieu, respectez donc aussi l’empereur.

 

 

2 Timothée 2, 1Toi donc, mon enfant, puise ta force dans la grâce qui nous vient de Jésus Christ. 2Ce que tu m’as entendu annoncer en présence de nombreux témoins, confie-le à des personnes dignes de confiance, qui seront elles-mêmes capables de l’enseigner encore à d’autres.

3Prends ta part de souffrances, comme un fidèle soldat de Jésus Christ. 4Un soldat en service actif ne s’embarrasse pas des affaires de la vie civile, s’il veut satisfaire son commandant.

5De même, un athlète qui participe à une compétition ne gagne le prix que s’il lutte selon les règles. 6Le cultivateur qui s’est chargé du travail pénible doit être le premier à recevoir sa part de la récolte. 7Réfléchis bien à ce que je dis. D’ailleurs le Seigneur te rendra capable de tout comprendre.

8Souviens-toi de Jésus Christ, descendant de David et ressuscité d’entre les morts, comme l’enseigne la bonne nouvelle que j’annonce. 9C’est pour cette bonne nouvelle que je souffre et que je suis même enchaîné comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas enchaînée ! 10C’est pourquoi je supporte tout pour le bien de ceux que Dieu a choisis, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui vient de Jésus Christ, ainsi que la gloire éternelle. 11Les paroles que voici sont certaines :

« Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ;

12si nous restons fermes, nous régnerons aussi avec lui ;

si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera ;

13si nous sommes infidèles, il demeure fidèle,

car il ne peut pas se mettre en contradiction avec lui-même. »

 

 

Prédication

Aujourd’hui, nous allons découvrir les deux dernières thèses de la déclaration de Barmen.

Pour celles et ceux qui n’étaient pas là les deux dernières fois, voici un bref résumé.

Il y a 90 ans, l’Allemagne se retrouvait 16 mois après l’élection au pouvoir d’ Adolf Hitler. Ces quelques mois lui avaient suffi pour mettre en place de multiples mesures pour que l’idéologie nazie prenne le dessus dans toutes les instances de la vie, aussi dans la vie de l’Eglise.

On mettait en place un ministère de l’Eglise, et c’est l’Etat qui désignait un évêque protestant,qui dirigeait le fonctionnement des églises protestantes.

Le mouvement des « chrétiens allemands », un mouvement qui intégrait les convictions racistes et antisémites du régime nazi dans ses convictions chrétiennes, était le seul courant accepté et toléré par l’Etat dans le fonctionnement de l’Eglise protestante.

En 1934, luthériens et réformées qui ne voulaient pas se soumettre à ce nouveau régime de l’Eglise se réunissaient à Barmen (Wuppertal, une ville proche de Dusseldorf) pour former de la résistance.

Ils ont formulé six thèses, comme fondement de leur union et de leur résistance. Ils confessaient ainsi leur conviction en se basant sur la Bible (un verset biblique précède toujours la thèse), en formulant des affirmations dans la foi et en rejetant des abus qu’ils observaient à leur époque.

Les 4 premières thèses avaient comme contenu :

  1. En suivant le Christ nous découvrons la Parole vivante qui nous inspire. Aucune autre doctrine ne doit nous influencer ou intimider. 
  2. Cela nous libère pour un service parmi toute la création. Cela nous libère aussi pour résister et s’opposer aux doctrines ou actions qui veulent faire du mal à autrui. 
  3. L’Eglise est la communion de personnes qui se savent pécheurs et sauvés à la fois. Par le présence du Christ qui accueille sans condition, elle est profondément inclusive. Personne ne peut exclure quelqu’un de l’Eglise ou de la société pour des  raisons d’origine ou d’appartenance à une religion ou de tout autre critère. 
  4. L’Eglise doit elle-même donner l’exemple d’un vivre ensemble où on est au service les uns des autres. Elle refuse une structure dictatoriale dans la société et encore plus dans ses propres rangs. 

Lisons maintenant les thèses 5 et 6 qui traitent avant tout de la relation entre l’Eglise et l’Etat, mais aussi de l’attitude du croyant vis-à-vis de l’Etat.

5. « Craignez Dieu, rendez honneur au Roi ! » (1 Pierre 2,17)

L’Écriture nous dit que selon lordre voulu par Dieu, l’État a, dans un monde qui nest pas encore libéré et dans lequel l’Église est dressée, la tâche de veiller au droit et à la paix en usant de la menace et de la violence dans les limites de la clairvoyance et des possibilités humaines.

Avec gratitude et dans la crainte de Dieu, l’Église reconnaît les bienfaits de cet ordre. En annonçant le Royaume de Dieu, sa loi et sa justice, elle rappelle, tant à ceux qui sont gouvernés qu’à ceux qui gouvernent, quelle est leur responsabilité. Elle se fie à la puissance de la Parole de Dieu et lui obéit, car cest par elle que Dieu soutient toutes choses.

Nous rejetons la fausse doctrine selon laquelle l’État devrait et pourrait, dépassant en cela les compétences de sa mission particulière, prétendre devenir lordre unique et total de toute la vie humaine et remplir ainsi jusqu’à la vocation même de l’Église.

Nous rejetons la fausse doctrine selon laquelle l’Église devrait et pourrait, dépassant en cela les compétences de sa mission particulière, sapproprier le caractère, les tâches et le prestige de l’État et devenir ainsi elle-même un organe de l’État.

 

Avec cette thèse nous sommes au cœur de la déclaration. Elle définit la relation entre l’Eglise et l’Etat.

Cette cinquième thèse commence par le constat que nous avons besoin, par défaut, d’une gouvernance politique et humaine, qui encadre la vie.

Dans la vision d’un monde parfait à venir, ce ne serait peut-être plus nécessaire. Comme décrit dans la vision du prophète Esaïe par exemple, un monde où :

Es 11  6Le loup habitera avec l’agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira. 7La vache et l’ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte; Et le lion, comme le boeuf, mangera de la paille.…

Parce que nous n’y sommes pas encore, il faut rester vigilant et faire en sorte que les plus vulnérables soient protégés face aux plus forts.

C’est le rôle de l’Etat.

Je vous ai dit dans l’introduction que cette déclaration était un texte de résistance, une résistance contre un Etat qui, non seulement ne  joue pas son rôle de protection du plus vulnérable, mais qui, au contraire, se conduit  lui-même comme une bête sauvage qui rode dans tous les espaces de la vie humaine et qui menace et qui tue et qui exclue celles et ceux dont elle ne veut pas.

Au lieu d’attaquer de front le gouvernement, les auteurs de la déclaration préfèrent  lui rappeler son rôle et sa mission :

C’est tout faire pour garder la paix,  restaurer la justice … toute violence, tout pouvoir ne peut être utilisé que  « dans les limites de la clairvoyance » précisent-ils. 

La mission est la paix et la justice.

Ses limites sont de garder toute proportion en utilisant de son pouvoir et de la violence.

Sans que ce soit explicité ici, il est tout de même clair que c’est une critique face à toutes sortes d’intimidation envers l’Eglise, envers les pasteurs qui ne prêchent pas conformément à la volonté  du régime, une critique face à l’exclusion et même l’emprisonnement de ces pasteurs.

« Craignez Dieu, rendez honneur au Roi ! » (1 Pierre 2,17) est le titre donné à cette thèse.

Tout est déjà dit ici :

Si on doit respect au roi, cela ne doit jamais être séparé de la crainte de Dieu, qui reste au dessus de tout.

Cest évident que les personnes qui vont signer la déclaration ne vont pas reculer devant le gouvernent et ses intimidations, et quils continueront à dire et à prêcher leurs convictions, dans la mesure du possible.

Le respect devant la gouvernance ne peut fonctionner que si cest en cohérence avec les conditions de la foi.

A partir de là, on pourrait simaginer quil serait plus facile et même logique que l’Eglise participe au pouvoir public, en y injectant ses principes chrétiens.

Mais de cela les auteurs de la déclaration nen veulent pas non plus.

Chacun son rôle, chacun sa place. Les auteurs de la déclaration prônent une séparation de l’Eglise et de lEtat.

Le rôle de l’Eglise est de garder de l’indépendance et du recul, pour veiller, à partir de là, sur  ce que fait lEtat. Elle se permettra de son point de vue de critiquer, interroger et interpeller lEtat … mais elle sait profondément quelle ne peut pas prendre sa place.

Dans lhistoire de l’Eglise ces mêmes questions avaient déjà été discutées dans dautres contextes.

Jean Calvin par exemple était plus ouvert à lidée que l’Eglise soit impliquée dans la gouvernance. Appelé à œuvrer à Genève, il ne se contentait pas dune restructuration de l’Eglise, mais simpliquait aussi dans la gouvernance de la ville, de l’éducation, des mesures sociales, notamment envers les réfugiés huguenots, etc.

Ou alors les anabaptistes qui voulaient installer le Royaume de Dieu sur terre à Munster. Ce qui se soldait par pas mal de violences et terreurs.

Ou les mennonites qui cherchaient à s’éloigner du monde et à vivre à leur façon entre eux.

Martin Luther voulait strictement séparer les deux gouvernances, ce qui ne lempêchait pas de désobéir quand il n’était pas daccord ou de profiter de la protection dun prince quand il était persécuté à son tour …

Église et Etat, cette relation reste toujours à définir, aussi de la part de l’Eglise.

De quelle nature est-elle aujourdhui en France ?

La  question se pose aujourd’hui , un 14 juillet, 235 ans après la révolution. Le 14 juillet marque ce moment où un peuple s’est levé contre l’Etat et contre la religion pour retrouver plus l’indépendance et de liberté. Une liberté retrouvée était par exemple ce que JP Rabaut Saint Etienne a pu inscrire dans la nouvelle constitution : la liberté de choisir sa religion.

Le temps a coulé depuis et aujourd’hui :

L’Église protestante unie de France se retrouve tout à fait dans la loi de 1905 qui sépare strictement l’Eglise, les religions de l’Etat. Mais elle ne se retrouve pas dans tous les renforcements de cette loi du 24 août 2021. Nous avons eu la  forteimpression que ces mesures se basaient sur une méfiance et un soupçon généralisé vis-à-vis de tout ce qui serait religieux, et quon cherchait à contrôler la religion plus qu’à la protéger ou à voir en elle un vis-à-vis respectable sur la place publique. Et nous remarquons que cest aussi ainsi dans la pensée de beaucoup de citoyens, lidée que la religion fait partie de la vie privée et intime des personnes, mais quelle ne doit se manifester en public et surtout pas intervenir sur des thèmes de société.

Or, pour les croyants, lintime de la foi nexiste guère. Ce qui me touche en lisant la Bible, et dans le débat avec les autres croyants, je le porte avec moi en dehors de mon chez moi et en dehors des murs des lieux de culte. Cela va forcement influencer aussi ma façon de me comporter dans mon  lieu de  travail, dans le débat public, comme aussi dans mes choix de vote et mes engagements.

Je pense personnellement que nous manquons de connaissance et de dialogue sur nos convictions religieuses et que le dialogue public pourrait aider à réajuster les missions de l’Etat et les missions de l’Eglise / religion, si on les reconnaissait plus, au lieu de les rendre invisibles.

Je pense aussi que la position de la déclaration de Barmen garde toute son actualité : La séparation ferme est nécessaire pour permettre de se rencontrer dans un dialogue constructif et comme partenaires vigilants les uns envers les autres : L’Etat comme garant contre tout abus et dérive de la religion et l’Eglise comme vigie face à l’Etat et sa gouvernance. Respect mutuel au lieu dune méfiance réciproque.

Je reviens à la déclaration et à son contexte, il y a 90 ans :

Ce qui est évident cest que dans une situation de tyrannie, comme cest le cas sous le régime nazi, la seule voie possible est celle de la résistance, même violente sil le faut. Quelques années après la déclaration de Barmen, certains ont collaboré à la préparation dun attentat contre Hitler. Lusage clairvoyant de la violence quon attribuait en 1934 encore à l’Etat , devenait après discernement un devoir pour certains protestants , au risque même de devenir martyr, mourir pour la foi.

Et je pense que cest la dernière thèse qui prépare ce chemin :

6. « Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28,20) ; « La Parole de Dieu nest pas liée. » (2 Timothée 2,9)

La mission de l’Église, en quoi s’enracine sa liberté, consiste à communiquer à tout le peuple, à la place du Christ, donc au service de sa Parole et de son oeuvre, attestées par la prédication et les sacrements, le message de la libre grâce de Dieu.

Nous rejetons la fausse doctrine selon laquelle l’Église pourrait, en vertu dun acte dautonomie humaine, mettre la Parole et loeuvre du Seigneur au service de désirs, de buts et de plans quelconques, choisis de sa propre autorité.

 

Nous avons ici un seul verset de la lettre au Timothée. Mais tout à lheure nous avons entendu ce verset dans son contexte. En vérité, dans cette épître, un auteur, probablement du 2ème siècle, écrit cette lettre fictive au nom de lapôtre Paul, un Paul qui écrit depuis la prison et qui se sait proche de la mort.

Une lettre écrite sous limpression des persécutions des chrétiens et qui souligne limportance de la transmission de la foi malgré et contre les contraintes extérieures.

Le Paul de la lettre encourage Timothée à continuer son œuvre, autant que possible.

Il lui rappelle que, certes, les hommes peuvent enchaîner dautres hommes, dans le but de les faire taire, mais que la Parole de Dieu reste libre et se moque de chaînes humaines.  Et, conclut il :

II Timothé 2, « 10 C’est pourquoi je supporte tout pour le bien de ceux que Dieu a choisis, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui vient de Jésus Christ, ainsi que la gloire éternelle. 11Les paroles que voici sont certaines :

« Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ;

12si nous restons fermes, nous régnerons aussi avec lui ;

si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera ;

13si nous sommes infidèles, il demeure fidèle,

car il ne peut pas se mettre en contradiction avec lui-même. »

La mission de l’Eglise reste fondée dans la liberté,

Le croyant reste libre,

Quoiqu’il ’arrive, car notre vie, notre salut dépend de Dieu.

Le vrai salut, le vrai sens de la vie est ailleurs que dans les promesses ou dans les contraintes de ce monde.

Peut-être avons-nous ici une allusion à Jean 8 : « la vérité vous rendra libres »

C’est en tout cas un thème qui revient régulièrement dans les textes notamment du Nouveau Testament  : pourquoi craindre la persécution et la mort plus que nécessaire ? Nous savons que le Christ lui-même a été persécuté et qu’il est mort pour la foi. Toute personne qui veut le suivre doit donc être avertie que nous ne sommes jamais épargnés de cette possibilité à notre tour.

Les auteurs de la déclaration ajoutent à ce rappel un peu morbide, une promesse :

« Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28,20)

Dans les contraintes et inquiétudes de leur époque, ils se savaient ni abandonnés ni seuls, mais accompagnés par Jésus Christ qui avait traversé les hostilités de toutes sortes, la torture et la mort, pour se retrouver ressuscité et accueilli par Dieu pour régner avec lui.

C’est ainsi que la déclaration se termine par cette espérance que le chrétien de tous les temps et dans toute situation peut vivre de cette espérance.

La conclusion est que chaque personne ait à discerner elle-même, à partir de ces thèses,  sur la suite là où elle est engagée :

 

Conclusion: 

Le Synode confessant de l’Église protestante allemande déclare voir, dans la reconnaissance de ces vérités et le rejet de ces erreurs, lindispensable fondement théologique de l’Église protestante allemande, considérée comme une fédération des Églises confessantes.

Il invite tous ceux qui peuvent se joindre à ces déclarations à se souvenir de ces mises au point théologiques lorsquils auront à prendre des décisions de politique ecclésiastique. Il prie tous ceux que cela concerne de revenir à lunité de la foi, de lamour et de lespérance.

« Verbum Dei manet in aeternum. »

 

« Verbum Dei manet in aeternum.» se traduit par : la Parole de Dieu demeure pour toujours … une référence au prophète Esaie :

 Es 40, Le sort des humains ressemble à celui de l’herbe. Ils n’ont pas plus de vigueur que les fleurs des champs. 7L’herbe sèche, la fleur se fane, quand le souffle du Seigneur est passé par là. – C’est bien vrai, le peuple a la fragilité de l’herbe. 8Oui, l’herbe sèche, la fleur se fane, mais la Parole de notre Dieu demeure pour toujours. »

« Verbum Dei manet in aeternum.» C’était la devise de Frédéric III de Saxe (1463-1525), aussi appelé Frédéric le sage, prince de Saxe et protecteur de Martin Luther. Un des premiers princes à se convertir au protestantisme.

Luther avait repris cette devise et elle est devenue le symbole, le mot d’ordre, le mot de passe de la Réforme.

Un rappel que nous sommes peu de choses, à ne pas nous prendre trop au sérieux, mais dans notre faiblesse et notre fragilité à nous confier à la parole éternelle de Dieu :

parole créatrice, parole d’amour et de grâce, parole d’espérance.

Ce message reste inspirant depuis le prophète Isaie, en passant par la Réforme il y a 500 ans, par Barmen il y a 90 ans jusqu’à nos jours.

Que cette Parole nous habite et nous porte dans nos discernements à nous.

Que cette Parole éternelle nous inspire des mots pour notre époque et notre société.  Amen

 

 

Christina WEINHOLD  

Église Protestante Unie Levallois – Clichy    14 juillet 2024 

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